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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Le physicien Georges Charpak est décédé



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30-09-2010, 08:08 PM
Le physicien français Georges Charpak, prix Nobel de physique, est décédé mercredi 29 septembre à l’âge de 86 ans. Il a révolutionné la détection des particules et s'est engagé pour les sciences à l'école.


.http://referentiel.nouvelobs.com/file/1115384.jpg Georges Charpak en 2003 lors d'une cérémonie de remise des prix pour La main à la pâte. (DURAND FLORENCE/SIPA) Le physicien français Georges Charpak est décédé hier à l’âge de 86 ans. Il avait reçu le prix Nobel de physique en 1992 pour l'invention et le développement des détecteurs de particules élémentaires : chambres à étincelles, chambres à fils proportionnelles et chambres à dérive (chambres de Charpak). L'annonce de son décès est publiée aujourd'hui par sa famille dans le carnet du Figaro.

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Témoignage: Charpak , un "instrumentaliste" (http://www.sciencesetavenir.fr/async/go_article.php?key=20100930.OBS0604&xtmc=charpak&xtcr=1)



Ancien élève de l'École des Mines de Paris, Georges Charpak est entré en 1948 au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire dirigé par Frédéric Joliot. Il rejoint ensuite le Laboratoire européen de recherche nucléaire (CERN) à Genève où il a travaillé de 1963 à 1989 et amélioré les instruments permettant d’étudier les particules et d’explorer la matière. Une percée pour la détection des particules

Dans les accélérateurs de particules, des faisceaux entrent en collision et font naître d’autres particules. C’est là que les physiciens tentent de découvrir les nouvelles particules élémentaires. Pour cela, il faut des détecteurs, ces instrument qui vont rendre lisibles les résultats d’une collision. En mettant au point la chambre proportionnelle multifils en 1968, Georges Charpak réalise une percée décisive. Grâce à cette invention et à ses développements sont découverts le quark charme en 1974 et les bosons intermédiaires en 1983. En 1992 le physicien français a été récompensé de sa contribution par un prix Nobel (décerné à lui seul). Il a aussi travailler avec les biologistes pour mettre au point de nouveaux outils d'imagerie applicable au vivant.

http://referentiel.nouvelobs.com/file/1115344.jpg «Chez Joliot, on faisait de la physique nucléaire, mais moi, cela ne m'intéressait pas, racontait Georges Charpak en 2008 à Sciences et Avenir. Je préférais étudier le monde des particules. On en trouvait dans les rayons cosmiques avec des comportements bizarres, des particules qui avaient la masse du proton, une vie trop longue... On trouvait des animaux exotiques, là. Et comme je suis peut-être quelqu'un de puéril qui aime l'exotisme, instinctivement, j'ai su que c'était ce que je voulais. Et puis j'ai inventé un détecteur. Au fond, j'étais un inventeur » (lire l’intégralité de cette rencontre avec Charpak (http://www.sciencesetavenir.fr/magazine/evenement/094875/au-fond-j-etais-un-inventeur.html)).

Georges Charpak en 1970 au Cern travaillant sur une chambre multifils. (Cern)
Les sciences à l'école

Ce grand physicien, arrivé en France à sept ans sans en parler la langue, s’est aussi passionné pour l’école. Pour l’enseignement des sciences à l’école maternelle et primaire, puis au collège. Avec d’autres chercheurs de renom, Pierre Léna et Yves Quéré, Charpak a créé en 1995 «La main à la pâte», un programme qui met l’observation, l’expérimentation et le questionnement au cœur de l’enseignement des sciences et qui a fait entrer de nouvelles pratiques à l’école -en France mais aussi dans d’autres pays.

Il y a un peu plus de deux ans le physicien né en 1924 en Ukraine (alors polonaise) publiait Mémoires d’un déraciné, physicien et citoyen du monde. Il raconte notamment la période charnière de la seconde guerre mondiale. Entré dans la résistance il est arrêté et déporté à Dachau en 1944. "J'ai eu la chance de travailler au Cern, un endroit extraordinaire pour faire de la physique. Mais avant cela, il y a eu la déportation à Dachau. J'ai vu des choses horribles, indicibles, confiait-il à Sciences et Avenir. "Il a fallu que j'écrive le livre et que je voie les photographies que j'ai mises dedans pour revivre cette partie de ma vie".

En juin 2008 Sciences et Avenir avait publié un entretien (http://www.sciencesetavenir.fr/magazine/evenement/094875/au-fond-j-etais-un-inventeur.html)avec Georges Charpak et des extraits de son livre (http://www.sciencesetavenir.fr/magazine/evenement/094876/les-memoires-de-georges-charpak.html), notamment le récit de l’invention de sa chambre à fils.

C.D.
Sciences et Avenir.fr
30/09/10